Depuis plusieurs décennies, bon nombre de travailleurs âgés de plus de 50 ans, ont de la peine à retrouver un emploi, après un licenciement.
Les statistiques du SECO montrent que, fin 2016, plus de 52’000 personnes de plus de 50 ans étaient à l’aide sociale (augmentation de 40% par rapport à 2005). Et, le nombre de demandeurs d’emploi quinquas a augmenté beaucoup plus rapidement que ceux d’autres classes d’âges.
Les raisons sont nombreuses: un manque de formation durant leur carrière (langues et nouvelles technologies) mais aussi une discrimination directement liée à l’âge (rémunération salariale, cotisations LPP).
Afin de remédier à ce phénomène, plusieurs possibilités se présentent. Premièrement, il est urgent d’effectuer une offensive ciblée pour un droit à la formation continue/droit à la reconversion professionnelle adaptée aux travailleurs/chômeurs de plus de
50 ans.
En effet, 50% des personnes à l’aide sociale n’ont pas de qualification professionnelle et 30% ont des difficultés à acquérir les compétences de base (tous âge confondus).
Par ailleurs, une protection accrue contre les licenciements des travailleurs de plus de 50 ans devrait être inscrite dans la loi (en cas de maladie, durée de résiliation, droit reconversion).
Pour les personnes de plus de 55 ans en fin de droit à l’assurance-chômage, une rente-pont devrait être introduite au plan national.
En effet, des milliers de personnes âgées de 60 ans se retrouvent, chaque année, en fin de droit à l’assurance-chômage.
Sur le plan fédéral, il n’existe pas de droit à une rente-pont. Il faut malheureusement attendre l’âge légal de la retraite et, donc, la plupart de ces personnes se retrouvent à l’aide sociale.
Certaines conventions collectives de travail, à l’instar de celle de l’horlogerie, prévoient également un système de rente-pont AVS pour les travailleurs de la branche concernée.
Le Canton de Vaud, précurseur, prévoit depuis 7 ans un régime de rente-pont pour les personnes en fin de droit de l’assurance-chômage pour les femmes de 60 ans, respectivement pour les hommes âgés de
61 ans. A Genève, un projet de Loi vient d’être déposé au Grand Conseil dans ce sens mais dès 57 ans.
En juin dernier, Le Conseil fédéral a mis en consultation un projet de rente-pont dès 60 ans (moyennant 20 ans de cotisations).
A l’heure où ce même Conseil fédéral propose une augmentation de l’âge de la retraite pour les femmes, ce projet est insuffisant et ne correspond pas ou peu à la réalité des travailleurs seniors.
Au vu de cette situation alarmante, il est urgent d’établir des mesures concrètes et directes en faveur des personnes actives de plus de 50 ans.
Le Parti socialiste se bat, depuis des années, pour renforcer la protection des travailleurs et chômeurs de longue durée. Toutefois, la majorité de droite refuse toute amélioration des protections, j’en veux pour preuve le vote sur trois initiatives socialistes en mars 2018.
Il faut que cela change, votez et faites voter PSV le 20 octobre prochain (Liste 1).
Nicolas Rochat Fernandez ,
Conseiller national